SARL ou SAS, quel statut choisir pour créer son entreprise ?

Vous avez décidé de vous lancer dans la vie entrepreneuriale mais avez encore quelques difficultés à choisir la future forme juridique de votre entreprise entre une SARL et une SAS. Nous décryptons pour vous les avantages et inconvénient des deux types de sociétés.

La Société à Responsabilité Limitée (SARL) et la Société par Actions Simplifiée (SAS) sont deux formes juridiques très répandues pour créer une entreprise en France. Chacune offre des avantages et des inconvénients spécifiques, en fonction des besoins de l'entrepreneur.

Avantages d'une SARL :

  • Simplicité et stabilité : La SARL est souvent perçue comme une structure plus rigide, ce qui peut être un avantage pour les petites entreprises familiales cherchant une gestion plus encadrée. Les statuts sont plus normés, ce qui assure une stabilité entre associés.
  • Responsabilité limitée des associés : Comme dans la SAS, la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports. Ainsi, leur patrimoine personnel est protégé en cas de difficultés financières de l’entreprise.
  • Régime social du gérant : Si le gérant est majoritaire, il dépend du régime des travailleurs non-salariés (TNS), qui, bien que moins protecteur, est moins coûteux en cotisations sociales par rapport au régime général. Cela peut représenter une économie pour certains entrepreneurs.

Inconvénients d'une SARL :

  • Moins de souplesse dans les statuts : La rigidité de la SARL peut également être un frein pour les entreprises en forte croissance ou avec des besoins évolutifs. Les possibilités d'adapter les statuts aux besoins de l’entreprise sont limitées par la loi.
  • Régime fiscal : Par défaut, la SARL est soumise à l'impôt sur les sociétés, mais elle peut opter pour l’impôt sur le revenu sous certaines conditions, ce qui limite la flexibilité. De plus, les dividendes des gérants majoritaires sont soumis aux cotisations sociales, contrairement à ceux des dirigeants de SAS.

Avantages d'une SAS :

  • Souplesse de fonctionnement : La SAS est prisée pour sa grande flexibilité. Les associés peuvent librement définir les modalités de gestion et de prise de décisions dans les statuts, ce qui est particulièrement adapté aux startups et aux entreprises en pleine expansion.
  • Régime social du président : Le président d'une SAS est affilié au régime général de la Sécurité sociale, considéré comme plus protecteur. Cela permet d’attirer des dirigeants souhaitant une meilleure couverture sociale.
  • Attractivité pour les investisseurs : La structure juridique de la SAS est plus ouverte à l'entrée de nouveaux investisseurs, avec une grande liberté pour organiser l'émission d’actions. Cela facilite les levées de fonds, notamment auprès des business angels et des fonds d’investissement.

Inconvénients d'une SAS :

  • Coût de gestion : La flexibilité de la SAS peut entraîner des coûts supplémentaires, notamment pour la rédaction des statuts, qui nécessitent souvent un accompagnement juridique personnalisé. La gestion est également plus complexe en raison des obligations comptables et administratives plus lourdes.
  • Cotisations sociales : Le président d’une SAS cotise au régime général, ce qui engendre des charges sociales plus élevées que pour un gérant de SARL affilié au régime des TNS.

En conclusion, la SARL est souvent préférée par les petites entreprises recherchant simplicité et sécurité juridique, tandis que la SAS séduit par sa flexibilité et son attractivité pour les investisseurs. Le choix dépendra donc des priorités stratégiques de l’entreprise, ainsi que de la situation personnelle des dirigeants.